Hubside.Store étend son réseau dans la région Provence-Alpes-Côte d'Azur avec une nouvelle ouverture à Nice Lingostière
September 20, 2023
Articles | June 16, 2021
Idées et tendances pour créer - Prise de conscience écologique et volonté de faire des économies, les Français se mettent à la réparation. Le marché est fleurissant, et ouvrent des perspectives aux entrepreneurs à l'esprit bricoleur.
L'obsolescence programmée est maintenant une notion connue des consommateurs. Et une frange de plus en plus importante est maintenant prête à acheter du reconditionné, du réparé, du upcyclé plutôt que du neuf. A tel point que le métier de réparateur est sous tension !
Changer de téléphone à la moindre panne, c'est terminé. Les Français veulent maintenant réparer. Le reconditionnement d'appareils multimédia représente un pan important du marché de la réparation. Save, Wefix by Fnac, Backmarket ou encore Hexamobile , pléthore d'acteurs se partagent ce marché. D'après un baromètre réalisé par Recommerce, 30 % des Français ont acheté un produit reconditionné en 2021. Benoît Varin, président de la fédération des acteurs du réemploi et fondateur de Recommerce s'en réjouit. « Recommerce, c'est plus de 25 % de croissance et on est en train de franchir les 85 millions d'euros de chiffre d'affaires sur l'année. »
Les magasins Hubside de matériel multimédia neuf et reconditionné se développe en franchise. - Hubside
HUBSIDE, la franchise du reconditionnéFondé à Romans sur Isère, Hubside est une enseigne de ventes de produits multimédia neufs et reconditionnés. Dans ce marché dominé par l'e-commerce, l'entreprise a fait le choix des magasins physiques après le succès d'une boutique pilote lancée en Isère en 2019. Et poursuit son développement en franchise - comptez environ 150.000 euros minimum d'apport. « On développe notre réseau en ouvrant entre 8 et 10 magasins chaque mois avec l'objectif de 100 points de vente franchisés en France d'ici la fin de l'année 2021 », affirme Sadri Fegaier, président d'Hubside Store et plus connu pour avoir fondé l'assureur Indexia en 1999. L'entreprise dispose de son propre centre de réparation dans la Drôme où 70 techniciens testent et réparent les produits déposés en boutique par les clients. « On fait autant de reprises que de vente de reconditionné, c'est une activité circulaire. On ne fait pas d'importation, tous nos téléphones sont français et garantis 24 mois », se félicite Sadri Fegaier. L'entreprise vise les 100 millions de chiffre d'affaires.
Depuis le 1 janvier 2021, un indice de réparabilité doit être mentionné sur les appareils électriques et électroniques. Les consommateurs y sont attentifs et la possibilité de réparer soi-même devient un argument de vente pour les marques. Pour Benoît Varin, président de la fédération des acteurs du réemploi : « La récente loi anti-gaspillage permet de booster l'économie de la réparation en donnant notamment accès aux pièces détachées ».
Favorisées par cet environnement législatif, quantité d'entreprises se sont lancées sur ce créneau pour prolonger la durée de vie des produits existants. Certaines dans les tutoriels, d'autres dans la vente des pièces détachées, parfois les deux… comme SOSav par exemple fondé en 2013 par Mikael Thomas et Sébastien Cornec sur le modèle de l'américain Ifixit, ou encore SOS Accessoire qui vient d'annoncer une levée de fonds de 10 millions d'euros.
D'autres adoptent le modèle de la plateforme de mise en relation entre des réparateurs et des particuliers, a l'exemple de Murfy qui a levé 8 millions d'euros en fin d'année 2020 .
SPAREKA, tutos et pièces détachéesGeoffroy Malterre a fondé Spareka en 2012. L'entreprise propose des diagnostics et des tutoriels pour aider les consommateurs a réparer leurs appareils électroménagers. « Les gens veulent faire des économies et diminuer la quantité de déchets, ça rentre dans les moeurs de réparer », affirme l'entrepreneur. Pour preuve, Spareka aide chaque mois près de deux millions de personnes à réparer leurs appareils. La chaine YouTube de l'entreprise réunit elle 150.000 abonnés. Mais c'est sur la vente de pièces détachées que Spareka réalise la majeure partie de son chiffre d'affaires de 12 millions d'euros en 2020. Spareka connaît une croissance entre 25 et 40 % chaque année. La crise sanitaire a été un booster confie Geoffroy Malterre. « Avec les confinements, les gens n'avaient pas la possibilité de faire venir un technicien et ils avaient le temps de réparer eux-mêmes. »
Le marché de la réparation conquiert de nouveaux territoires. « Il y a entre deux et trois nouveaux membres par semaine qui adhèrent à la fédération des acteurs du réemploi, c'est assez exponentiel depuis quelques mois », se félicite Benoît Varin. La fédération regroupe aujourd'hui plus de 100 membres qui représentent 2 milliards d'euros de chiffres d'affaires et 40.000 emplois.
La créatrice de bijoux Elsa Robichez a ouvert La Retoucherie - Les yeux d'Elsa, un service de réparation de bijoux fantaisie pour répondre aux envies de ses clients. Transformer une boucle d'oreille esseulée en pendentif, réparer une chaînette, « les gens ne savaient pas où se tourner, il n'y pas de concurrence pour le service que je propose sur les bijoux à petits prix », remarque Elsa Robichez.
L'upcycling, c'est aussi le créneau des start-up du retrofit . Pour Lormauto, Noil ou encore Transition-One, l'objectif est de transformer des véhicules thermiques en modèles 100 % électrique. L'intérêt du grand public et des professionnels est croissant. L'Aire (Association Acteurs de l'industrie du retrofit électrique) estime que le rétrofit pourrait permettre de transformer 65.000 véhicules en France d'ici à 2025 et la création, ou la conservation, de 5.500 emplois directs et indirects.
LE VELO HOLLANDAIS, la bicyclette remise à neufSimon Vandenadeele et Jules Lefebvre se sont lancé alors qu'ils étaient encore étudiants dans l'upcycling de vélos importés d'Hollande. L'idée du projet : redonner vie à des vieux vélos cassés. « On a récupéré six vélos aux Pays-Bas, on les a préparés et on les a vendus très rapidement sur les réseaux sociaux », assure Simon Vandenadeele. Après ce premier essai, la demande explose. Ils quittent le garage familial pour un petit local. Avec 1.000 euros comme investissement de départ et 8.300 euros récoltés grâce à une campagne de crowdfunding, ils viennent d'ouvrir une boutique de 150 m2 à Lille. « On doit se rendre une fois par semaine en Hollande pour ramener 15 à 20 vélos », se réjouit Simon Vandenadeele. Avec près de 200 bicyclettes vendues depuis octobre 2020, tout roule pour Simon Vandenadeele et Jules Lefebvre. « On ne se verse pas encore de salaire, mais notre trésorerie nous le permettrait. »
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