Hubside au palmarès des Champions de la croissance pour la 7ème année consécutive
February 10, 2023
Articles | July 23, 2021
En 2020, le nombre de contrats d’apprentissage a bondi de 40 % montrant l'attractivité de ce type de dispositif. Pour que l’alternance joue pleinement son rôle d’ascenseur social, il est essentiel d'effacer les disparités régionales, estime Sadri Fegaier, PDG de Hubside Store.
Par Sadri Fegaier (président directeur général de Hubside Store)Publié le 23 juil. 2021 à 16:45Mis à jour le 23 juil. 2021 à 17:33
Si la pandémie de Covid-19 n’a pas encore livré toutes ses "surprises", il est d’ores et déjà possible d’en tirer un enseignement : la crise sanitaire a durement impacté le monde du travail – et a fortiori les jeunes.
Ce constat est valable un peu partout dans le monde, puisque selon le dernier rapport de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), intitulé "Perspectives de l’emploi 2021" et publié début juillet, environ 114 millions d’emplois ont été supprimés, fin 2020, tout autour de la planète, comme une résultante de la pandémie – et, surtout, des mesures sanitaires prises pour lutter contre le virus.
Dans la seule zone OCDE, qui regroupe 37 pays, il y avait encore, en mai dernier, quelque 8 millions de chômeurs de plus qu’avant la crise, et 14 millions de personnes sans emploi qui avaient renoncé à chercher du travail. Dans cette zone, toujours, le taux de chômage s’élevait donc à 6,6 % pour l’ensemble de la population. Et grimpait à 13,6 % chez les jeunes. Des chiffres plutôt inquiétants, d’autant plus que le retour aux niveaux pré-pandémie ne devrait intervenir qu’à la fin de l’année… 2022, voire plus tard, selon les économistes de l’OCDE.
Quid de la France ? Si l’Hexagone a veillé à maintenir un niveau d’emploi élevé, c’est le taux de chômage de nos jeunes, surtout, qui inquiète (19,2 %, contre 7,5 % pour l’ensemble de la population). Celui-ci pourrait même entraîner "des séquelles durables", pointe du doigt le rapport de l’OCDE, qui invite tous les pays membres à "mettre en place un cadre d’action pour encourager l’investissement des entreprises et la création d’emplois", comme l’a souligné son secrétaire général, l’Australien Matthias Cormann.
L’enjeu est d’éviter que les inégalités entre générations ne se creusent, face à l’emploi, alors que de nombreux jeunes, frappés de plein fouet par la crise sanitaire, n’ont même pas pu achever leur formation. C’est le sens de mobilisation collective pour la jeunesse de nombreux chefs d’entreprises tricolores qui ont notamment inscrit leurs actions dans le cadre du plan gouvernemental "1 jeune, 1 solution".
> LIRE AUSSI. Pour trois quarts des jeunes apprentis, l'alternance est un tremplin pour décrocher un emploi en 2021
Il est plus nécessaire que jamais que nous, chefs d’entreprise, maintenions nos ambitions pour l’emploi des jeunes. Les entreprises ont compris que, pour ce faire, l’alternance était un levier à privilégier. Certaines d’entre nous, de tous secteurs confondus, créons même nos propres structures de formation, comme le permet la loi "avenir professionnel", afin d’embaucher directement, en fin de parcours, les jeunes formés.
Seule ombre au tableau : la disparité régionale des offres en alternance. Alors que, sans grande surprise, la région Île-de-France concentre 30 % des offres, selon une étude Iscod-Wizbii, l’Auvergne–Rhône-Alpes n’en possède que 13 % – une part qui dégringole jusqu’à 3 % en région Centre-Val de Loire. L’alternance, pourtant, représente une réelle chance pour les étudiants, 77 % d’entre eux décrochant un emploi (CDD ou CDI) à l’issue de leur période de formation, selon cette même étude.
Facilités gouvernementales
Comment alors démultiplier l’accès à l’alternance pour offrir des opportunités à plus de jeunes à l’échelle locale ? Les différentes mesures prévues dans le plan de l’exécutif pour le retour à (ou l’entrée dans) l’emploi constituent sans doute une partie de la réponse à cette question complexe.
L’État a mis en place une aide pour embaucher des jeunes en apprentissage et en contrat de professionnalisation. De nombreuses petites et moyennes entreprises, qui n’avaient pas forcément les moyens de s’attacher les services d’un ou plusieurs jeunes pourront désormais recourir à l’alternance, qui représente une véritable richesse, aussi bien pour leur avenir que pour celui des jeunes.
À l’échelon local, partout dans l’Hexagone et dans les territoires d’outre-mer, saisissons-nous pleinement des leviers mis à disposition pour favoriser le recrutement et l’insertion professionnelle des jeunes, afin qu’ils voient leur condition s’améliorer et qu’ils reprennent confiance en l’avenir, après un an et demi de perturbations sanitaires… et scolaires.
Sadri Fegaier est directeur général de Hubside Store.
Revenir sur la Publication précédente
Continuer vers la Publication suivante